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Attractivité des métropoles françaises : Arthur Loyd publie les résultats de son baromètre 2020

Le cabinet de conseil en immobilier d’entreprises a mesuré l’attractivité des métropoles et des grandes agglomérations régionales. A l’heure de la récession économique causée par la crise sanitaire de la Covid-19, le baromètre illustre notamment les inégales capacités de rebond des territoires face aux aléas économiques.

Attractivité des métropoles françaises : Arthur Loyd publie les résultats de son baromètre 2020


Mercredi 23 novembre 2020, le cabinet de conseil en immobilier d'entreprise Arthur Loyd a publié les résultats de son baromètre annuel de l'attractivité des métropoles françaises. 

 

Cette édition 2020 du baromètre livre d’abord une série d’enseignements sur l’attractivité des métropoles françaises dans la période antérieure à la crise :

  • Entre 2009 et 2019, 10% du territoire français (correspondant aux aires urbaines de plus de 500 000 habitants et à la région capitale) a concentré 80% des créations nettes d’emplois dans le secteur privé. Les métropoles ont donc réussi à résister à la dernière grande récession de 2009.
  • Par conséquent, cependant, l'emploi croît 2 à 3 fois plus vite dans les villes-centres des métropoles et leurs proches banlieues. Ce phénomène explique l’accélération de l’étalement urbain autour des grandes villes françaises, dans un contexte de forte pression démographique (depuis 20 ans, la France a connu une croissance démographique de 11%.).
  • Ces évolutions démographiques se traduisent, d’une part, par un renforcement des grandes métropoles régionales (la hausse est supérieure à 25% pour Toulouse, Nantes, Rennes ou Montpellier), et de l’autre par une poussée très forte de la périurbanisation (+25%).
  • En 2019, les levées de fonds réalisées par les startups ont enregistré une forte croissance en région (+26%). Si l’Île-de-France garde une longueur d’avance, par exemple pour les capitaux levés, ce bond témoigne de la vitalité des écosystèmes régionaux.

La crise économique dessine déjà une première ligne de la fracture territoriale

Alors que le climat économique d’avant la crise de la Covid-19 était caractérisée par des indicateurs très encourageants (fortes créations d’emplois dans le privé, plein emploi des cadres et tension sur les recrutements, taux de marge des entreprises non financières au plus haut en 2019) dans un climat social cependant difficile, cette dynamique a été stoppée nette par la crise économique majeure engendrée par la crise sanitaire. Le baromètre recense ainsi, au premier semestre 2020 en France, 638 000 destructions nettes d’emplois et un recul de -3,4% de l’emploi salarié privé.

 

L’impact de la crise est cependant différencié sur le territoire, avec un recul de l’emploi salarié privé à hauteur de -3% en Île-de-France et dans les départements comprenant une aire urbaine de plus de 500 000 habitants, contre -4% dans les départements comprenant une aire urbaine de 100 000 à 500 000 habitants et les départements ruraux. Les Hautes-Pyrénées (impact sur les secteurs du tourisme et de l’aéronautique), et la Corse (impact sur le secteur tourisme) perdent ainsi respectivement 9,1 et 9,9% de leurs emplois du secteur privé, illustrant ce que le cabinet qualifie de « fracture territoriale ».

Au-delà des enseignements, de grandes tendances

Les métropoles les mieux classées dans le baromètre de l’attractivité, qu’il s’agisse des très grandes métropoles (Lyon, Toulouse et Bordeaux), des grandes métropoles (Rennes, Nantes et Montpellier), des métropoles intermédiaires (Tours, Orléans et Brest) ou des agglomérations de taille moyenne (Valence, Niort et Angoulême), sont toutes performantes dans les thématiques suivantes :

  • Performance économique
  • Connectivité, capital humain et innovation
  • Immobilier tertiaire et accueil des entreprises

Ces performances remarquables s’accompagnent, par ailleurs, d’un embellissement et d’une amélioration du cadre de vie et de l’offre de transports, ainsi que du renforcement de la visibilité et du rayonnement des métropoles et agglomérations concernées (utilisation efficace du marketing territorial, création d’une identité de marque).

 

 

Pour plus d’informations, retrouvez le baromètre dans son intégralité ici.