Du côté des agences

Les ARD en vue aux 2e rencontres de la TFI !

Business France organisait les 2e rencontres de la Team France Invest (TFI) dans ses locaux parisiens, le 16 novembre dernier. Le CNER y était.

Les ARD en vue aux 2e rencontres de la TFI !


Transitions écologique et énergétique, industrie et relocalisations, disponibilité du foncier, attraction de talents, simplification administrative : autant de sujets abordés lors des 2e rencontres de la Team France Invest (TFI), organisées par Business France, le 16 décembre dernier. L’événement, inauguré l’an dernier, visait à rassembler les acteurs-clés, nationaux comme régionaux, de l’attraction d’investisseurs en France, au premier rang desquels les régions et leur agence de développement.

Des présidents d’ARD en vue, une organisation unique et exemplaire

Pour cette édition 2022 auquel le CNER était de nouveau convié, les président(e)s d’agences régionales de développement (ARD) et de leurs dirigeant(e)s étaient nombreux à avoir fait le déplacement. Outre Bernard Kleynhoff, président de Rising Sud, intervenant lors de la table-ronde consacrée à la réindustrialisation et à la rareté du foncier, les participants ont pu entendre les mots de Marie-Lucienne Rattier, présidente de Guyane Développement Innovation, de Mickaël Sihou, président de l’agence de La Réunion (Nexa), d’Alexandre Ventadour, président de Martinique Développement ou encore de Jean-Claude Lagrange, président de l’agence régionale Bourgogne Franche-Comté.

 

Les conventions de partenariat entre Business France et les différentes ARD ont ainsi pu être signées, symbolisant la continuité de la collaboration, étroite et permanente, entre l’agence d’Etat et ses relais territoriaux que sont les ARD. Une organisation Etat-agences dont il faut d’ailleurs souligner les caractères unique – puisque l’Etat ne s’appuie pas sur ses services déconcentrés mais sur les acteurs opérationnels des collectivités – et exemplaire – dans la mesure où son efficacité permet aujourd’hui à la France d’être la destination la plus attractive en Europe sur le plan des investissements directs étrangers (IDE).

Le rôle des agences salué par les ministres présents

Durant la matinée, trois ministres se sont succédé : Olivier Becht, ministre en charge de l’Attractivité, Roland Lescure, ministre délégué à l'Industrie, et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Si tous ont rappelé le rôle « fondamental des régions et de leur agence de développement », ce dernier – qui fut longtemps président de l’agence Anjou Expansion – a notamment marqué par la fin de son discours, évoquant son « respect » et son « admiration » pour toutes les équipes des agences de développement et le caractère essentiel de leur travail de terrain.

 

Trois présidents de région (Christelle Morançais pour les Pays de la Loire, Hervé Morin pour la Normandie et Jean Rottner pour le Grand Est) ont également pris la parole, évoquant l’action de leurs ARD et revenant sur les enjeux actuels pour l’attractivité de leur région.

Malgré un contexte propice, l’attractivité freinée par des contradictions

Lors des différentes interventions, il a été mis en avant certains résultats de l’attractivité du territoire français en 2022. Notamment le fait que la France soit la 1re destination européenne pour les IDE et ce, pour la 3e année consécutive. Il a également été rappelé le contexte européen, favorable à la France, dans la mesure où l’attractivité du Royaume-Uni est freinée par le Brexit et celle de l’Allemagne compliquée par la question énergétique.

 

Malgré tout, les ministres ont souligné les marges de progression, en particulier en matière de simplification administrative, afin de raccourcir les délais de réponses aux entreprises. A ce propos, le ministre Becht a évoqué « l’installation prochaine de sous-préfets dédiés à l’installation des entreprises dans chaque département ». Une annonce fraichement accueillie par les agences de développement présentes, attentives à ne pas voir l’Etat investir leurs missions localement.

 

La contradiction entre l’objectif national d’attractivité et la zéro artificialisation nette (ZAN) a été évoquée à de nombreuses reprises. Comme a pu le résumer Olivier Becht : « La ZAN n’aide pas… ».

 

Au final, les enjeux énergétiques, de foncier, de recrutement des entreprises et de soutien à la décarbonation des entreprises furent les 4 sujets récurrents de la part des ministres et des représentants de l’Etat présents, laissant ainsi attendre de nouveaux programmes ou dispositifs dans les mois à venir pour y répondre.

 

Lucas Finet / Antoine Angeard