Actualités générales

Travail dominical, entre "évidence" et grogne dans le public


Mesure emblématique de la loi Macron en 2015 le travail dominical est déjà une réalité dans le secteur public, où près d’un tiers des territoriaux sont en poste le dimanche. La Gazette des communes, dans un article du 16 juin dernier, fait le point sur la situation.

Initialement plébiscitée par de nombreuses entreprises privées, cette mesure semble être relativement bien admise dans le secteur public. « Incontournable » dans l’offre en prestations publiques dont le besoin est continu, notamment dans les domaines de la sécurité, de la santé ou encore du tourisme et de la culture, le dimanche travaillé permet également de répondre à de nouveaux comportements sociétaux et de toucher un public indisponible en semaine.  Ainsi, 23 des 70 agents de la bibliothèque Nucéra (Nice) travaillent le dimanche selon un système de volontariat et de compensation en heures supplémentaires.

Toutefois, certains enjeux demeurent et c’est justement le cas de la valorisation de la journée initialement consacrée au repos hebdomadaire. Pour certains agents territoriaux, l’indemnité horaire est de loin inférieure à ce qui est négocié dans le secteur privé. En résulte un « sentiment d’iniquité chez les agents » et une « impression erronée de grandes plages de repos » pour le grand public, selon les propos de Philippe Laurent, président du Conseil supérieur de la FPT.

 Les inégalités de traitements alimentent les polémiques autour du travail le dimanche, dans un contexte où cette mesure est déjà perçue comme une 'source de détérioration des conditions de travail' et de 'concurrence déloyale' face aux structures de proximité.

Noémie CONDOMINES