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Métropoles mondiales : quelles stratégies économiques ?

Métropoles mondiales : quelles stratégies économiques ?


Un petit déjeuner décideurs - chercheurs sur le thème «Quel management des stratégies économiques par les métropoles mondiales? » était organisé à Institut d’Urbanisme de Paris, ce mardi 21 mars.

Cette matinée fut l’occasion de croiser les analyses en termes de management des stratégies économiques grâce à la comparaison entre 5 métropoles mondiales : Séoul, Toronto, Londres, New York et Paris. Dans le cas de la France, cette matinée était l'occasion de revenir sur l'élaboration du SRDEII francilien.

Comme rappelé par Vincent Gollain, directeur du département économie à l’IAU-IDF,  l’élaboration des SDREII remet en jeu la notion de compétitivité, qui a évolué et qui intègre désormais l’amélioration des milieux de vie (dont employabilité et niveau de vie). L'idée reste ici de comprendre comment les stratégies de développement économique sont mises en œuvre à l'international, et de comprendre la gouvernance de ces grands milieux urbains. Cette analyse est d'autant plus stratégique qu'elle s'inscrit dans un contexte où la région a affirmé clairement son ambition de rapprocher les acteurs, privés et publics, dans sa stratégie globale de développement. 

Comment animer à plusieurs ces stratégies économiques globales ? Quelles recommandations peut-on retenir quant à l’élaboration des SRDEII ?

Julien Aldhuy, enseignant chercheur à l’EUP et membre du Lab’urba, Christian Lefèvre, enseignant chercheur à l’EUP et membre du LATTS et Laurent Terral, chercheur à l’IFSTTAR, membre du LVMT sont venus présenter les résultats de leur étude. Paul Morel, avocat associé au bureau de Paris, Dentons ainsi que Grégoire Charbaut, directeur de la stratégie et des territoires, pôle développement économique, emploi et formation au conseil régional d’Île-de-France sont intervenus pour mettre en perspective ces résultats grâce notamment à leur regard respectif d’acteur privé et d’acteur public . 

Les conclusions de ce rapport se structurent autour de 3 dimensions :

  • Le cadre cognitif : valeurs référentes, rapport à la globalisation et concept différentié du développement économique
  • La forme organisationnelle de mise en œuvre des stratégies : les outils développés par la métropole
  • Capacité de coordination des acteurs

Les principales conclusions du rapport sont claires :

  • « Le concept de développement économique brasse large ». Les métropoles devraient davantage se concentrer sur les interactions et mécanismes possibles pour accroître le développement économique
  • La circulation de modèle type de développement (exemple : classe créative) empêche de penser aux spécificités du territoire3.0
  • La prise en compte du futur ainsi que de la métropole fonctionnelle est souvent sous anticipée. Les lieux d’échanges et de « travailler ensemble » ne sont pas assez exploités.

L’Ile-de-France se distingue ainsi sur quelques points :

  • Un rapport particulier vis-à-vis de la globalisation. Celle-ci n’est pas perçue comme une opportunité mais comme une source d’inégalités sociales et territoriales
  • Les milieux économiques sont fortement impliqués dans les structures décisionnelles alors même que la société civile est faiblement représentée dans l’élaboration des stratégies. 
  • L'intégration des acteurs privés et publics dans un même schéma décisionnel n'est pas optimal.