Actualités générales
Les entreprises industrielles au cœur de la relance
Le plan « France Relance » mobilisera près de 35 milliards d’euros en faveur de l’industrie sur la période 2020-2022.
Le soutien à l'industrie fait partie des priorités de la relance engagée par l'Etat, qui multiplie depuis la rentrée les dispositifs en faveur des entreprises industrielles.
Quelles sont les secteurs prioritaires ?
Dans le cadre du plan de relance, le ministère de l'Economie, des Finances et de la Relance a mis en place quatre fonds spécifiques pour soutenir les investissements industriels dans certains secteurs prioritaires, via quatre appels à projets opérés par Bpifrance. Sont concernés :
- Les investissements de modernisation de la filière automobile (200 millions d'euros)
- Les investissements de modernisation de la filière aéronautique (100 millions d'euros)
- L'investissement industriel dans les secteurs stratégiques pour l'économie française - santé, agroalimentaire, électronique, intrants essentiels de l'industrie (métaux et alliages, matières premières, produits intermédiaires, produits chimiques) et télécommunications 5G (100 millions d'euros)
- L'investissement industriel dans les territoires (150 millions d'euros)
Un accent mis sur le soutien à la décarbonation de l’industrie
Par l’intermédiaire de la Direction Générale des Entreprises (DGE), le gouvernement a par ailleurs annoncé le lancement de trois appels à projets pour soutenir la décarbonation de l’industrie. Plus précisément, deux appels à projets (« Efficacité énergétique des procédés et des utilités dans l’industrie » et « Aides à l’investissement et au fonctionnement pour soutenir la décarbonation de l’industrie ») et un appel à manifestation d’intérêt (« Evolution des procédés au service de la décarbonation dans l’industrie ») ont été ouverts. Ces derniers bénéficieront des financements du volet décarbonation de l’industrie de France Relance, doté d’une enveloppe de 1,2 milliard d’euros d’ici 2022. 200 millions d’euros seront mobilisés dès 2020.
Par ailleurs, l’Agence de Service et de Paiement (ASP) se voit confier la gestion d’un guichet prévu dans le volet décarbonation de l’industrie et créé pour soutenir des projets d’amélioration de l’efficacité énergétique de moindre envergure que ceux de l’appel à projet.
Un guide à destination des entreprises industrielles
Afin d'accompagner les chefs d’entreprises industrielles dans l’utilisation des différents dispositifs déployés par l’Etat et ses opérateurs, la DGE a récemment publié un guide à leur adresse. Appelé à être mis à jour au fil des mois, ce document rassemble l’ensemble des mesures mobilisables par les TPE, PME et ETI industrielles.
Divisé en huit chapitres, il couvre notamment :
- L’aide au financement,
- La transition numérique et écologique,
- Le soutien à l’innovation,
- Le développement de nouvelles productions en France,
- Le développement à l’export,
- Le conseil.
Les dispositifs du guide seront directement présentés aux entreprises par les DIRECCTE et les CCI. Le gouvernement a par ailleurs proposé aux Régions de travailler en commun à une version consolidant dans chacune d’elles les dispositifs nationaux.
Des moyens supplémentaires pour les Territoires d'industrie
Dès le 4 septembre, un nouveau fonds de 400 millions d’euros d’ici à 2022 pour soutenir les projets des 148 Territoires d’industrie a été ouvert dans le but d’aborder le plus rapidement possible plusieurs sujets, notamment celui des relocalisations, au cœur des préoccupations du gouvernement ces derniers mois. Pour l’heure, et de manière assez générale, le gouvernement valorise avant tout la production française et son rôle décisif pour l’emploi et la réduction des fractures territoriales. A terme, il s’agira concrètement, entre autres, d’identifier et de rapatrier des segments de la chaîne de production sur le sol français. Une première tranche de ce fonds est déjà ouverte, avec 150 millions d’euros à consommer d’ici la fin de l’année.
Par ailleurs, la contribution de la Banque des Territoires au programme des Territoires d’industrie passe de 500 millions à 1,05 milliard d’euros.
Enfin, la Dotation de Soutien à l’Investissement Local (DSIL) et les crédits d’ingénierie de l’ANCT peuvent être mobilisés pour des projets portés par les collectivités.
Olivier Pughe