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L’emploi dans les régions en 2013 : une fracture territoriale qui s’installe
Selon les cabinets Kurt Salmon et F/I/E, qui publient la 5e édition de l’étude annuelle Créations et destructions d’emplois en France, la crise s’est installée durablement dans le pays, et la fracture entre les territoires qui ont réussi leur mue économique et les autres s’approfondit. L’Ile-de-France occupe une place à part.
Des créations d’emplois moins nombreuses
Depuis 2011, le nombre de projets créateurs d’emplois diminue, tout comme le nombre de créations d’emplois, en particulier dans l’industrie (-39,5 % en 2013). Ce sont les ETI qui sont les plus créatrices d’emplois.
De loin, c’est en Ile-de-France que les emplois créés ont été les plus nombreux : près de 25 000, soit 45 % du total. Midi-Pyrénées, Pays-de-la-Loire, Rhône-Alpes et Bretagne complètent le top 5 des régions créatrices d’emploi, avec environ 3000 emplois créés sur chacun de ces territoires.
L’analyse de la création d’emplois dans les départements permet aux auteurs de dégager une tendance intéressante : une stratégie de structuration de filières peut être créatrice d’emplois pour un territoire, comme l’exemple de l’Orne et de la silver économie le montre.
Des destructions d’emplois plus importantes dans le Grand Est
Si le nombre de destructions d’emplois a globalement diminué en 2013, elles ne sont pas compensées par les créations d’emplois, et concernent tous les secteurs. Par ailleurs, hors Ile-de-France, ce sont les territoires industriels qui sont les plus touchés : Picardie, Champagne- Ardenne, Hautre-Normandie… Le Grand Est est généralement impacté. De son côté, la Bretagne a été marquée par les restructurations et liquidations de plusieurs groupes dans l’agro-alimentaire.
Enfin, les auteurs soulignent le dynamisme alsacien : malgré les conséquences des fermetures de bases de défense et les restructurations industrielles, la région est « structurellement compétitive et dynamique, ce qui lui permet de maintenir un haut niveau de développement ».
Raphaëlle Frija