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L’ANCT remise en question : Christophe Bouillon défend son bilan

Alors que Bercy et plusieurs parlementaires cherchent des économies dans les agences d’Etat, l’ANCT se retrouve dans leur ligne de mire. Son président, Christophe Bouillon, prend la parole et défend un bilan qu’il juge incontournable pour les collectivités locales.

L’ANCT remise en question : Christophe Bouillon défend son bilan


Dans le cadre des économies du PLF 2025, l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), partenaire du CNER, se retrouve particulièrement ciblée.

 

Avec un budget de fonctionnement de 120 millions d’euros et seulement 350 collaborateurs, l’ANCT ne fait pas partie des agences les plus dépensières, selon son président. Pourtant, certains voudraient voir disparaître cette structure créée en 2019 et dont le rôle est simple : apporter aux territoires une ingénierie qu’ils n’ont pas toujours en interne. Action Cœur de Ville, Petites Villes de Demain, Territoires d’Industrie… Autant de programmes qui ont permis de structurer et d’accélérer des projets locaux, en mobilisant des financements adaptés. Et cela avec un effet levier non négligeable « 10 milliards d’euros pour Action cœur de ville, 3 milliards d’euros pour Petites villes de demain »

 

Face aux critiques qui jugent les agences trop coûteuses, Christophe Bouillon rappelle que l’ANCT est l’une des agences les plus scrutées : en seulement quatre ans, elle a fait l’objet de plus de 25 évaluations. Son efficacité est donc régulièrement passée au crible, et son impact sur le terrain, bien réel. Comme le souligne le rapport Ravignon, le problème vient surtout de « l’enchevêtrement des compétences et de la multiplication des normes », qui génèrent des coûts bien plus élevés. Plutôt que de démanteler l’ANCT, son président appelle à une meilleure coordination des financements et des structures existantes.

 

Faut-il alors s’attaquer aux agences d’Etat en bloc, au risque de priver les collectivités d’un soutien indispensable ?

 

Par ailleurs, alors que certains suggèrent une fusion avec d’autres organismes comme l’ADEME ou le CEREMA, le président de l’agence tempère : « Fusionner, c’est long et souvent plus coûteux qu’efficace. Depuis plus d’un an, nous avons bâti une culture commune. Changer encore, c’est prendre le risque de casser une dynamique. ». Il préfère insister sur la complémentarité entre ces agences et la coordination des financements.

 

En conclusion, pour Christophe Bouillon, la suppression ou la réduction des moyens de l’ANCT reviendrait à priver de nombreuses collectivités d’un soutien essentiel. Comme il le rappelle l’ANCT comble un vide : « On n’existerait pas si l’ingénierie fonctionnait bien »

 

Retrouvez l’interview original ici.