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Attractivité : les cadres concentrés dans un nombre réduit de zones d’emploi

Attractivité : les cadres concentrés dans un nombre réduit de zones d’emploi


Selon une étude récente de l’Apec, les 2 ,9 millions de cadres du privé sont répartis de façon très inégale sur le territoire. En effet, 52 zones d’emplois regroupent plus de trois quarts des cadres, et près de 60 % des cadres sont concentrés sur 17 d’entre elles, qui rassemblent au total 1,7 million de cadres.

Situées dans la moitié des régions françaises, les 17 zones d’emplois les plus attractives pour les cadres sont dynamiques sur le plan démographique et économique. Elles ont en effet toutes vu leur nombre d’habitants augmenter entre 2006 et 2011, et ont quasiment toutes gagné des emplois salariés depuis 5 ans. En outre, certaines activités à forte valeur ajoutée comme l’informatique, le transport aérien, ou encore la production cinématographique, y concentrées.

À noter : le cas particulier de la zone d’emploi de Paris. Regroupant 101 communes, elle compte près de 6 millions d’habitants, dont 750 000 cadres, soit 26 % de l’effectif total en France.

L’étude de l’Apec apporte également un éclairage sur la concentration des cadres au sein même des régions. Quatre groupes se distinguent :

Le premier groupe, qui comprend l’Ile-de-France, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, se distingue par la présence de plusieurs zones d’emplois d’importance sur le territoire régional. Il s’agit de Paris, Saclay, Roissy-sud Picardie et Orly pour l’Ile de France ; Lyon et Grenoble pour Rhône-Alpes ; Marseille-Aubagne, Aix-en-Provence, Cannes-Antibes et Nice pour PACA.

Le deuxième groupe rassemble Midi-Pyrénées et Auvergne, où l’emploi cadre est concentré sur une seule zone d’emploi : Toulouse concentre 76 % des emplois cadres de la région, tandis que Clermont-Ferrand en regroupe 60 %.

Le troisième groupe de régions se caractérise par la concentration de l’emploi cadre autour d’une zone d’emploi et de quelques pôles secondaires. Il regroupe le Nord-Pas-de-Calais, les Pays de la Loire, l’Aquitaine, la Bretagne, l’Alsace, le Languedoc-Roussillon, la Haute-Normandie, la Champagne-Ardenne, la Bourgogne et le Limousin.

Enfin, dans les 6 régions du quatrième groupe, il n’y a pas de pôle dominant pour l’emploi cadre, qui est dispersé de façon quasiment égale entre au moins deux pôles : Orléans et Tours dans le Centre, Metz et Nancy en Lorraine, Amiens et Roissy en Picardie, Poitiers et Niort, suivis de la Rochelle et Angoulême en Poitou-Charentes, Belfort-Montbéliard-Héricourt et Besançon en Franche-Comté, Bastia et Ajaccio en Corse.

En conclusion, l’Apec souligne l’impact de la réforme de la carte régionale sur la répartition des cadres. Ainsi, Auvergne-Rhône Alpes passera au 2e rang derrière l’Ile-de-France pour l’emploi des cadres, dépassant Paca. En outre, chacune des 13 régions comptera au moins un pôle majeur pour l’emploi des cadres.