Actualités du DEV&CO

Retour sur le RDV du DEV&CO avec Laurent Saint-Martin : "Il faut renforcer la collaboration avec les agences de développement"

Invité du premier RDV du DEV&CO de 2023, le nouveau directeur général de Business France, Laurent Saint-Martin, est revenu sur les premiers chiffres très positifs du bilan 2022 des investissements étrangers en France, tout en appelant de ses vœux une collaboration renforcée avec les agences de développement.

Retour sur le RDV du DEV&CO avec Laurent Saint-Martin :


Lundi 27 février, Business France dévoilait les premiers chiffres de son bilan 2022 des investissements étrangers en France. Mercredi 1er mars, le CNER recevait son nouveau directeur général, Laurent Saint-Martin, dans le cadre d’un RDV du DEV&CO. L’occasion pour M. Saint-Martin de revenir sur ce nouveau bilan très positif devant la cinquantaine d’agences participantes, mais aussi de saluer le travail d’accompagnement de ces dernières, tout en leur proposant plusieurs axes de travail commun. 

Une nouvelle année record pour l’attractivité de la France 

En 2022, Business France a recensé 1 725 projets d’investissements étrangers, soit une augmentation de 7% par rapport à 2021. Ces projets ont en outre permis la création ou le maintien de 58 810 emplois (+ 31%).  

 

Comme l’a signalé M. Saint-Martin, la France a ainsi atteint l’année dernière son plus haut niveau d’attractivité, et ce malgré le contexte international instable. 

Vers un approfondissement des coopérations entre Business France et les agences 

Le nouveau directeur de Business France a également profité de cette tribune pour souligner l’importance du travail d’accompagnement des agences d’attractivité et de développement au niveau local, et saluer le rôle de coordination du CNER au niveau national.  

 

Il a en outre rappelé que ses équipes se tenaient à la disposition de celles des agences, en appelant de ses vœux une collaboration renforcée entre elles. Pour cela, Laurent Saint-Martin a proposé quatre axes de travail commun : 

  1. Le foncier, dans la perspective d’établir une cartographie précise des sites disponibles, à destination des investisseurs. Un projet que le réseau des agences de développement propose à l’Etat depuis 2013. 
  2. Les talents, avec un objectif similaire d’identification des compétences disponibles dans les territoires, mais aussi de leurs besoins en matière de main d’œuvre. 
  3. Le ciblage : convaincu que « l’on ne fait pas d’attractivité sans prendre en considération les enjeux territoriaux », M. Saint-Martin a expliqué que Business France avait besoin de mieux connaître les économies locales (filières d’excellences, etc.) et les priorités sectorielles précises de chaque région pour assurer un ciblage et des retombées plus efficaces et pertinents. 
  4. Les liens entre l’attractivité et l’export: en s’appuyant sur plusieurs exemples, Laurent Saint-Martin a également rappelé que les territoires attirant le plus d’investissements internationaux sont également ceux qui exportent le plus. Un dernier axe de travail commun entre Business France et les agences de développement concernerait ainsi le renforcement des liens entre attractivité et export. 

 

« C’est un argument à l’export que de faire de l’attractivité et c’est un argument à l’attractivité que de faire de l’export. » 

Laurent Saint-Martin Directeur général, Business France

Pour une réponse européenne à l’IRA américain 

Se prêtant au jeu des questions-réponses avec les agences présentes à ce premier RDV du DEV&CO de l’année, Laurent Saint-Martin a ensuite été amené à aborder longuement l’impact de l’Inflation Reduction Act ou IRA, loi américaine sur la réduction de l’inflation promulguée en août prévoyant notamment des mesures très fortes et incitatives de soutien à la politique industrielle verte des États-Unis.

 

Bien que celle-ci représente un risque important en termes de concurrence, la France tire, selon M. Saint-Martin, son épingle du jeu grâce à des mesures déjà engagées ou à venir. Pour le directeur de Business France, « il manque en revanche une échelle européenne de réponse à l’IRA ».