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Les "écoles de production" : la clé de la reconquête industrielle ?

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Dans un objectif de reconquête industrielle, l'État avec l’aide de la Banque des Territoires veut doubler le nombre d’écoles de production d’ici 2023 et mieux répondre aux recrutements croissants du secteur de l’industrie dopé par le reprise économique post pandémie.

 

C’est le message qu’ont délivré ensemble, la ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, et le directeur régional Hauts-de-France de la Banque des Territoires, Olivier Camau, lors de la réunion du mardi 23 novembre à Compiègne où ont été annoncés les 34 lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) des écoles de production (20 nouvelles écoles et 14 projets de développement d'écoles existantes).

L’objectif est d’atteindre 100 écoles en 2025-2026. Selon Émilie Mothé, chargée de projet au sein du programme Territoire d’industrie de la Banque des Territoires. "Cela représentera environ 1.000 jeunes qui, chaque année, pourront répondre à la demande de l’industrie".

 

Aujourd’hui au nombre de 42, les écoles de production sont des structures alternatives aux centres de formation des apprentis dont de nombreux métiers sont sous tension en termes d’emploi. Elles forment les jeunes à partir de 15 ans aux métiers de l’automobile, de l’industrie, du bâtiment, de la restauration et du paysage.

 

L’avantage des écoles de production c’est d’être en phase avec les besoins locaux. En effet, chaque nouvelle école est le résultat de besoins exprimés par les entreprises du bassin d’emploi. Ces dernières co-financent certains aspects des projets et sont membres de fait des conseils d’administration des écoles de production.

L’enseignement privilégie l’activité pratique et permet d’apprendre un métier en produisant des commandes pour répondre à des clients réels.

 

L’ingénierie en amont du projet est financée par la Banque des Territoires. Ensuite, le financement des investissements industriels, se fait via le fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires (subventions de l’État), et le financement de l’amorçage du projet, via des prêts subordonnés de la Banque des Territoires.

Ces dispositifs peuvent être également complétés par le soutien des régions et des intercommunalités.

 

En visite dans l'école de production de Besançon, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, a annoncé une enveloppe de 7,5 millions d’euros pour financer le fonctionnement de ces écoles en 2022.

 

Voir ici deux articles de Localtis sur la Formation industrielle : comment les écoles de production peuvent-elles être la solution ? (banquedesterritoires.fr) et Les "écoles de production" : nouveau levier pour pallier les tensions sur l’emploi industriel (banquedesterritoires.fr)