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L'Observatoire des territoires du CGET publie son sixième rapport annuel

Vendredi 18 mai 2018, le CGET a présenté le sixième rapport annuel de son Observatoire des territoires.

L'Observatoire des territoires du CGET publie son sixième rapport annuel


Vendredi 18 mai 2018, le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) a présenté le rapport 2017 de son Observatoire des territoires.

"Le sixième rapport de l'Observatoire décrit et analyse la diversité des espaces français et de leurs trajectoires à différentes échelles. Il fournit des clés pour dépasser la lecture parfois réductrice qui en est faite, enfermée dans de grandes catégories pensées comme homogènes (les métropoles, le périurbain, les villes moyennes, la ruralité, etc.). On y apprend qu'au sein même de ces différents types de territoires, des contrastes existent et des évolutions particulières sont à l'œuvre"

Pierre Mirabaud Président du conseil d'orientation de l'Observatoire des territoires

 Ce rapport se compose de six fiches thématiques, correspondant à six dynamiques à l'œuvre dans les territoires français.

 

Les dynamiques de populations

 

La France est le moteur de la croissance démographique européenne : entre 2005 et 2015, l'UE a gagné près de 13,8 millions d'habitants (+0,28% en plus par an), dont un quart en France (3,64 millions d'habitants supplémentaires par an, soit +0,57% par an). La dynamique démographique du pays a pour particularité d'être majoritairement portée par les apports naturels, combinés aux apports migratoires.

 

Alors que la plupart des régions françaises enregistrent des hausses de populations, certaines sont confrontées à des diminutions et l'on assiste à un creusement des écarts de dynamisme entre les régions. La croissance démographique de la France a principalement profité aux grandes aires urbaines, qui ont accueilli 87,6% des 5,4 millions d'habitants gagnés par le pays entre 1999 et 2013. Au sein de ces aires urbaines, les couronnes ont enregistré les augmentations de populations les plus importantes, alors que les grands pôles ont accusé une perte de dynamisme. Parallèlement, l'on assiste à un regain démographique des espaces situés en dehors de l'influence des villes.

Le vieillissement de la population

 

La population française vieillit, mais à un rythme légèrement moindre que l'ensemble de la population européenne. En Europe, la part des plus de 65 ans dans la population totale est passée de 13,7% en 1990 à 19,2% en 2016. En France, cette proportion est passée  de 13,9% à 18,8% sur la même période.

 

Les territoires français sont inégalement concernés par ce vieillissement : la population est proportionnellement plus âgée dans les espaces ruraux (du fait d'un vieillissement de la population résidente) et littoraux (du fait d'une attraction des populations retraitées). Conséquence de cette dynamique, les territoires sont de plus en plus confrontés à l'enjeu de la prise en charge des personnes âgées. 

Les inégalités de revenus

La France fait partie des pays de l'OCDE à la population la plus aisée et aux inégalités de revenus les moins élevées. Le rapport 2017 de l'Observatoire des territoires met toutefois en avant d'importants écarts de revenus entre les régions françaises. Par exemple, ces écarts sont supérieurs à 20% entre l'Ile-de-France et les Hauts-de-France. L'on constate également des disparités entre les territoires d'une même région. Pour reprendre le cas des Hauts-de-France, les habitants du bassin minier ont en moyenne des revenus plus faibles que ceux du cœur de l'agglomération lilloise. Les écarts de revenus atteignent leur paroxysme dans les espaces les plus urbains.

Le parc de logement

 

La France compte 34,8 millions de logements. Son parc de logement se distingue par une forte proportion de logements locatifs, notamment dans le secteur social. Toutefois, les statuts d'occupation varient selon les territoires : les propriétaires occupants sont surreprésentés dans les espaces périurbains et ruraux, les locataires du secteurs privés dans les pôles urbains et dans le sud du pays, et les locataires sociaux dans les grandes villes et leurs banlieues. La France est également marquée par une construction dynamique, notamment sur le littoral atlantique et dans le Sud.

L'éducation et l'enseignement supérieur

 

Comme les autres pays européens, la France a connu une forte progression du taux de diplômés du supérieur (passé de 27,4% en 2000, à 43,6% en aujourd'hui). Cette progression a bénéficié à l'ensemble du territoire national, la proportion de diplômés ayant notamment augmenté dans les territoires où elle était la plus faible (communes isolées, couronnes périurbaines). Cela témoigne d'une amélioration d'accès à l'enseignement supérieur dans les différents territoires, et d'une réduction des écarts entre eux en la matière. Toutefois, les établissements d'enseignements supérieurs restent concentrés dans les grandes villes. Ainsi, les 22 métropoles françaises rassemblent 69% des étudiants, pour 29% de la population du pays.

 

Dynamique de l'emploi transfrontalier

 

Le fait de travailler dans un autre pays est une pratique professionnelle de plus en plus courante dans l'espace Schengen. En France, 355 000 personnes ont leur lieu de travail localisé à l'étranger, et certaines zones d'emploi du Nord et de l'Est de la France comptent plus d'un tiers d'actifs transfrontaliers. La Suisse, le Luxembourg, l'Allemagne et la Belgique sont leurs quatre principales destinations.

Le profil des travailleurs transfrontaliers diffère selon ces pays : la Suisse et le Luxembourg attirent une population plus jeune, essentiellement composée de cadres et de professions intermédiaires, alors que la Belgique et l'Allemagne attirent davantage d'ouvriers, plus âgés pour l'Allemagne.

 

Retrouvez le rapport dans son intégralité ici.