Actualités générales

Des propositions pour créer une véritable politique de l’innovation

Des propositions pour créer une véritable politique de l’innovation


Missionnés par le gouvernement à l’issue du rapport Gallois de novembre dernier sur la compétitivité, Jean-Luc Beylat, président d’Alcatel Lucent France et de Systematic Paris Region, ainsi que Pierre Tambourin, directeur de recherche à l’Inserm et directeur général du Génopole d’Evry, ont publié un rapport dans lequel ils proposent 19 mesures permettant de mettre en place une véritable politique de l’innovation en France.

Après avoir expliqué, de façon très parlante, que « La France oscille entre le rêve américain de la Silicon Valley, où des innovations de rupture sont portées par des start-ups, le rêve allemand d’un Mittelstand industriel bien établi et performant en innovation incrémentale, et une tradition française de la planification industrielle dans des filières régaliennes », les auteurs soulignent la dimension multifactorielle de l’innovation, qui ne peut se résumer à la R&D. Elle résulte selon eux de quatre grands facteurs :

  • une bonne culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat ;
  • un transfert efficace vers le monde socio-économique des résultats d’une R&D performante ;
  • des financements publics et privés pour la croissance des entreprises innovantes ;
  • l’existence de réseaux d’acteurs ancrés sur les territoires.

Les recommandations du rapport sont liées à ces quatre facteurs, sur lesquels il est nécessaire d’agir simultanément pour influer sur le système d’innovation. On retiendra notamment :

  • l’apprentissage de la programmation informatique dès le primaire afin de favoriser la créativité ;
  • la mise en place d’une politique d’attraction des talents internationaux et des capitaux-risqueurs à l’image du projet de loi américain Start-up Act 3.0, fondé sur une facilitation des procédures d’immigration et d’une fiscalité attractive en matière de plus-values de cessions ;
  • une plus grande mobilité des chercheurs entre public et privé ;
  • un meilleur financement des entreprises innovantes via la mobilisation de 2 % de l’assurance-vie ;
  • un soutien aux écosystèmes locaux d’innovation.

Très bien structuré, le rapport fourmille d’exemples concrets. Reste à savoir quelles suites lui seront données...